Portrait

“La démocratie est d’abord un état d’esprit” écrivait Pierre Mendès France. Ilana Cicurel se réclame volontiers de cette figure familiale, se reconnaissant dans sa sensibilité politique et dans sa méthode : faire confiance dans la capacité de chacun à entendre la vérité pour se déterminer.   

Après avoir enseigné le droit à l’Université Paris I, tout en animant des émissions de radio de réflexion sur l'actualité destinées au grand public, elle a dirigé un réseau scolaire international, avec la même volonté de permettre à chacun de se forger une opinion en conscience.   

Convaincue du rôle capital de l’éducation dans la lutte contre l’inégalité des chances, elle fonde en mai 2018 le collectif citoyen « Je M’engage pour l'École ! » (JMPE !). Elle inscrit cette action citoyenne dans les territoires en créant un réseau de coordinateurs départementaux, majoritairement enseignants, mais aussi chefs d’établissement, représentants de parents d’élèves, élus et acteurs associatifs. Son leitmotiv : pour que chaque élève trouve sa voie de réussite, l’éducation doit devenir l’affaire de tous.  

Pendant la crise des gilets jaunes, elle initie une tribune collective publiée dans Le Monde - « Abattre les murs et les inégalités de destin, tel est l’ADN de la République En Marche » (18 décembre 2018) - et représente sans relâche LREM sur les plateaux de chaîne d’information continue. Elle devient porte-parole officielle du mouvement en octobre 2020.   

Élue Députée européenne dans la délégation Renaissance, en poste depuis le 1er février 2020, Ilana Cicurel a fait adopter l’appel à un “statut européen de l’apprenti en mobilité”, et participe activement à la construction de l’Espace Européen de l’Education. Missionnée par le Premier ministre Jean Castex, elle a remis début juillet aux ministres Jean-Michel Blanquer et Clément Beaune un rapport sur le renforcement de la dimension européenne de l’école, intitulé « Faire de l’École le cœur battant de l’Europe », qui a mené à l’intégration dans la formation des professeurs français d’un stage d’observation et de pratique accompagnée dans un des pays membres dès la rentrée 2021. Elle y prône également une généralisation des jumelages entre établissements français et européens, ainsi qu’une mobilité accrue des élèves et des professeurs.   

Le 1er janvier 2022, Ilana Cicurel publie dans le JDD un manifeste “Je m’engage pour l’école !” signé par des personnalités et des acteurs du monde de l’éducation, appelant à la réélection d'Emmanuel Macron pour la poursuite de « la révolution de l'éducation et de l'apprentissage » enclenchée en 2017. Elle aspire à ce que le prochain quinquennat soit celui des professeurs, comme experts de terrain reconnus, et que l’Europe participe à cette nouvelle manière d’envisager l’enseignement, l’innovation et l’accompagnement des élèves. C’est pourquoi certaines de ses propositions de campagne viennent directement de pays de l’Union qui ont su relever le défi du classement PISA en peu d’années, à l’instar du Portugal.  

Dans la perspective de la Présidence française du conseil de l’Union européenne, elle porte auprès du Président de la République, l’idée d’un “Module Europe”, unité d’enseignement intégrée dans le parcours de formation des professeurs européens pour les initier aux meilleures pratiques pédagogiques ayant montré leur efficacité en Europe. Retenu comme l’une des priorités de la PFUE, le “Module Europe” sera la première pierre d’une culture européenne pédagogique partagée.   

Fidèle à son engagement citoyen de marcheuse, Ilana Cicurel multiplie les rencontres sur le terrain et défend le développement, aux côtés d’Erasmus, d’une mobilité civique européenne renforcée. Dans le cadre d’un rapport d'implémentation de l’éducation civique, elle a fait naître un consensus au sein de ses collègues qui a conduit au vote en faveur d’un appel au développement d’un service civique européen, autre priorité de la Présidence française de l’Union européenne.   

Ilana Cicurel s’investit dans la défense de la liberté d’expression en Europe, un combat au caractère d’urgence accentué par le recul de l’état de droit et l’agression de l’Ukraine par la Russie.