« Les études le montrent, la violence ultime s’inscrit toujours dans un continuum de violence de plus en plus grave, ce qui accentue encore l’importance d’une intervention le plus en amont possible des phénomènes de violence à l’égard des femmes.
En matière de cyber-violence, il s’agit là d’un domaine nouveau dont la dimension européenne est devenue une évidence et dans lequel l’intervention de l’Union repose sur une base légale, claire et solide.
Je le rappelle la Convention d’Istanbul ne comportait aucune référence à la cyber-criminalité dans le domaine de la cyber-violence. Les législations des états membres restent encore particulièrement disparates, à titre d’exemple : seuls sept États membres identifient aujourd’hui clairement dans leur législation, le harcèlement en ligne sous forme d’une infraction pénale propre ou d’une circonstance aggravante.Il y avait donc urgence à agir et il faudra penser dans le cadre de la formation à intégrer, la connaissance de l’existence de ces nouvelles infractions.
Je note également avec satisfaction l’attention portée aux femmes en situation de handicap pour lesquelles l’accès aux dispositif d’aide est souvent difficile et aujourd’hui, moins de la moitié des états membres indiquent en effet avoir mis en place des services d’aide aux victimes de violences pleinement accessibles aux personnes porteuses de handicap, qu’il soit physique ou mental. Et donc, je me félicite moi aussi que nous ayons pu être encore plus précis et que nos amendement en ce sens aient été pris en compte.
Enfin je ne peux qu’appuyer l’appel à la mise en place des actions ciblées dans le domaine de l’éducation tant pour la lutte contre les stéréotypes de genre que pour le développement de compétences critique vis-à-vis du monde numérique afin de lutter contre les actes de cyber-violence.
Et là je voudrais insister auprès de la rapportrice sur le fait que nous sommes en train de bâtir un espace européen de l’éducation et dans ce cadre la grande innovation est de pousser de manière beaucoup plus systématique, les mécanismes d’échange de meilleures pratiques entre nos systèmes éducatifs. De nouveaux outils sont en place, et il serait plus que judicieux d’appeler à ce que l’éducation dans le domaine qui nous préoccupe puisse bénéficier de cette nouvelle dynamique, ne pas chacun chercher de son côté, les bonnes solutions, mais de se rendre compte que l’Europe nous donne la force de relever ensemble des défis essentiels, nouveaux, complexes, de manière plus pertinente. »
llana Cicurel – Parlement européen – le 8 mars 2023 – Journée internationale des droits des femmes. « Parce que le féminicide résulte d’un continuum de violences, nous préparons une directive pour agir bien en amont de l’irréparable. Répression de la cyber-violence et éducation au respect s’inspirant des meilleures pratiques européennes y auront toute leur place ! Nous ne nous résignerons pas! » Ilana Cicurel sur X (Ex : Twitter)