L’EUROPE, PUISSANCE ÉDUCATIVE

« Ce n’est pas si souvent que l’Europe rime avec émotion », admet Ilana Cicurel. Mais, ce 14 juin 2023, en présence de Brigitte Macron, du ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye, et du commissaire européen Thierry Breton, c’est un moment spécial  qu’a vécu le Parlement européen. Dans l’un de ses amphithéâtres, bondé pour l’occasion, de jeunes enfants hospitalisés ont pu communiquer avec le public présent grâce au robot de téléprésence TED-i. Un robot mis à disposition des patients atteints d’une maladie longue et qui leur permet de rester en lien avec leurs camarades et professeurs. « Ce robot est une innovation française. Mais demain, je veux que tous les enfants européens puissent en bénéficier. J’ai eu le soutien de Thierry Breton pour cela ! », se réjouit Ilana Cicurel.

Cet exemple incarne l’ambition européenne qu’elle porte depuis le début de son mandat : « Nous devons faire de l’Europe une puissance éducative ! » C’est pour cette avocate, investie de longue date dans la lutte contre les inégalités de destin, la raison même de son engagement politique : « Nous vivons un momentum pour l’éducation en Europe car pour la première fois de son histoire l’Union européenne se dote d’un Espace Européen de l’Éducation, c’est-à-dire d’une stratégie globale en matière de formation et d’éducation. »

Face à une jeunesse qui se sent parfois éloignée de l’Europe, Ilana Cicurel a placé au cœur de son combat l’élargissement du programme Erasmus+ à de nouveaux publics, comme les jeunes en alternance, apprentis ou élèves en lycées professionnels : « Nous voulons que toute la jeunesse puisse se saisir d’Erasmus. C’est un enjeu qui est à la fois social et politique. » Elle appelle aussi à la mise en œuvre d’une politique européenne du mentorat : « Le mentorat, plaide-t-elle, c’est l’un des rares moyens qui permet de faire des ponts entre les inclus et ceux qui se perçoivent comme en dehors des voies de la réussite ! »

L’UNION FAIT LA FORCE

« Faire de l’école le cœur battant de l’Europe » : c’était le titre de son rapport gouvernemental conçu en amont de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. C’est aujourd’hui en train de devenir une réalité au niveau européen. Les échanges scolaires se développent et chaque pays s’inspire des meilleures pratiques pédagogiques européennes : « Les 27 systèmes éducatifs ont des domaines dans lesquels ils excellent. Je pense à l’enseignement des langues étrangères dans les pays nordiques, au numérique en Irlande. En Finlande, ils sont pionniers dans le domaine des soft skills, c’est à dire les compétences psycho-sociales… Imaginez que demain les professeurs européens s’enrichissent les uns des autres au bénéfice de nos enfants, cela permettrait un véritable bond en avant et contribuerait à renforcer l’attractivité du métier de professeur ! » Ce potentiel démultiplicateur, elle estime que l’Europe en a cruellement besoin face aux défis actuels. Et c’est là tout l’enjeu : acquisition des savoirs fondamentaux, transition verte, lutte contre le harcèlement, développement de l’esprit critique, ou encore perte d’attractivité de la profession enseignante qui touche tous les pays européens. « Sur tous ces sujets, nous explique-t-elle, l’Europe est en mesure de fournir des réponses. »

DEFENDRE L’EUROPE SUR TOUS LES TERRAINS

Ilana Cicurel salue la volonté constante d’Emmanuel Macron de renforcer une forme de souveraineté éducative européenne. Enthousiaste, elle énumère les étapes déjà franchies :« Ce que nous avons obtenu sous présidence française, nous dit-elle, c’est d’intégrer dans la formation initiale des professeurs une “brique“ européenne. » Une brique ? « Oui. Concrètement, un “Module Europe” qui donnera à chaque professeur une ouverture européenne. » L’objectif est simple : il vise à former, grâce à un budget consacré à l’innovation pédagogique, une nouvelle génération de professeurs dotés d’une culture pédagogique européenne. Son visage s’éclaire : « Ce que nous sommes en train de faire naître, c’est un Erasmus des professeurs ! » Femme de dialogue, femme de terrain, elle prend plaisir à l’échange avec les apprentis et les élèves de lycées professionnels, lors de ses fréquentes visites sur leur lieu d’étude. Elle s’attache, sur les plateaux de télévision, à défendre les valeurs et les réalisations de l’Europe face à celles ou ceux qui les dénigrent. Elle saute dans un avion pour prêter main forte aux collègues hongrois, polonais qui se battent pour la démocratie. « C’est à Varsovie, le jour de la grande marche historique du 4 juin dernier, que j ’ai senti tout à la fois la menace qui pèse sur la démocratie en Europe et le formidable élan de nos concitoyens pour la défendre et résister aux forces de régression. »C’est dans cet esprit pragmatique et concret qu’Ilana Cicurel aborde chacun de ses combats, en négociatrice avisée : défense des journalistes contre le harcèlement judicaire, protection pénale de l’environnement, réforme pour une justice européenne plus rapide, contrôle de l’utilisation des fonds de l’Union européenne en veillant à ce qu’ils servent les valeurs fondamentales.
 

LES GRANDES VICTOIRES DE SON MANDAT

• Adoption du rapport sur l’Espace Européen de l’Éducation.
• Adoption du rapport sur le déploiement des mesures en faveur de l’éducation civique.
• Adoption de la résolution en matière d’enseignement et de formation professionnels.
• Adoption du rapport sur le système des écoles européennes.
• Promotion des programmes européens dans les domaines de la culture et de l’éducation tels que Erasmus+, notamment les académies des enseignants
• Adoption du rapport sur l’Espace Européen de l’Éducation.
• Adoption du rapport sur le déploiement des mesures en faveur de l’éducation civique.
• Adoption de la résolution en matière d’enseignement et de formation professionnels.
• Adoption du rapport sur le système des écoles européennes.
• Promotion des programmes européens dans les domaines de la culture et de l’éducation tels que Erasmus+, notamment les académies des enseignants, et le Corps Européen de Solidarité.
• Adoption de la réforme de la Cour de justice de l’Union européenne.
• Adoption de la directive sur la protection de l’environnement par le droit pénal.
• Adoption de la directive sur la protection des personnes qui participent au débat public contre les ˝poursuites baîllons˝, procédures judiciaires abusives.